Suivre chaque requête pour identifier les zones à risque
Le traçage distribué ne sert pas uniquement au diagnostic de performance. En associant un
trace-id unique à chaque requête, il devient possible de reconstituer le chemin
complet d’un appel : de l’API Gateway aux services internes, en passant par les appels externes
et les bases de données.
En croisant ces informations avec vos logs de sécurité (tentatives d’accès non autorisées, anomalies
de jetons, taux d’échec inhabituel), vous identifiez précisément :
- Les services exposés qui reçoivent le plus de trafic suspect.
- Les endpoints vulnérables (erreurs répétées, paramètres non filtrés, timeouts).
- Les chemins de requêtes anormaux par rapport au comportement attendu.
Chaque trace devient alors une source de vérité : qui a appelé quoi, à quel moment, depuis où,
avec quel niveau d’authentification.
Détecter les failles possibles et les scénarios d’attaque
Couplé à vos métriques et à vos logs d’accès, le traçage distribué aide à repérer les signaux
faibles de compromission ou de mauvaise configuration.
-
Escalade silencieuse des droits : une requête passe par un service
qui renvoie plus d’informations que prévu, uniquement sur certains parcours.
-
Contournement de contrôles : une route interne est appelée depuis l’extérieur
via un proxy mal filtré ou une mauvaise configuration de firewall applicatif.
-
Pattern de brute force distribué : plusieurs IP testent des combinaisons
sur des services d’authentification, mais l’attaque n’apparaît clairement qu’au niveau de la trace globale.
-
Données sensibles en clair : certains spans exposent encore des champs qui
devraient être chiffrés ou masqués, identifiables par inspection systématique des traces.
En analysant ces scénarios, nous pouvons proposer des durcissements ciblés : durcir certaines
routes, renforcer les contrôles d’authentification, filtrer les appels inter-services ou isoler
des composants trop bavards en production.